
Est-ce qu’une simple course peut changer une vie ? Zatopek célèbre coureur disait « si tu veux courir, cours un kilomètre, si tu veux changer ta vie cours un marathon » mais c’était un homme et il n’avait pas eu la chance de pouvoir courir La Parisienne ! Oui, je sais le clin d’œil est osé mais pourtant c’est une réalité, cette course a réellement changé ma vie et je vais vous le raconter.
Je m’amuse à le répéter à celles et ceux qui me demandent pourquoi moi, la fille qui a plus de 40 marathons dans les running, je reviens presque chaque année sur ce pont d’Iéna pour prendre le départ d’une course qui ne fait que 7km… Oui je sais c’est un peu provocateur mais pour ceux qui se déclarent runners, c’est souvent ce qu’ils pensent… Quoi ? 7km seulement ? Mais pour moi, pour la débutante que j’étais, la complexée du vestiaire, la stressée du cross du collège, courir 7km sans m’arrêter cela relevait de l’exploit la première fois croyez-moi. Lorsqu’il a fallu prendre mon premier dossard, je ne me suis pas posée une seule seconde la question : La Parisienne existait, j’habitais Paris, j’étais une fille, voilà affaire conclue ! Lorsque j’ai passé la ligne d’arrivée, émue comme jamais, les larmes aux yeux, tellement fière de ma médaille autour de mon cou (et encore à l’époque elles étaient nettement moins jolies qu’aujourd’hui !), c’est bien simple, je me suis sentie pousser des ailes. Oui je l’assume et je le revendique, La Parisienne a changé ma vie.
Elle m’a réconciliée avec le sport et rien que ça, ce n’était pas gagné… Dispensée pendant toutes mes années lycée, j’étais ravie de me planquer à la bibliothèque plutôt que de transpirer autour du stade. Et puis un jour, par un incroyable concours de circonstance, j’ai dû me lancer. Inscrite au Raid Amazone pour compléter une équipe en manque de 3ème larron, me voilà paniquée à l’idée de devoir courir sans me ridiculiser… Ce que j’ai pourtant fait devant mes enfants hilares qui me voyaient revenir après 10 minutes pliée en deux par un point de côté. Mais j’ai persévéré… jour après jour, les minutes ont augmenté comme les kms et un jour de septembre j’étais là, dossard fièrement accroché mais au fond de moi totalement terrorisée.
Quelques semaines après cette course, je prenais le départ du Raid Amazone, d’où je suis revenue convaincue que le sport ferait définitivement partie de ma vie et bien décidée à relever un défi totalement fou : courir le marathon de New York ! Enfin bon, après avoir fait un 4ème enfant, le petit dernier d’une fratrie toujours aussi surprise de voir leur maman ainsi transformée. Lorsque j’ai rechaussé mes baskets, forcément je suis revenue à Paris pour fêter ça et deux ans plus tard j’étais sur un autre pont, celui de Verrazano, bien décidée à aller en courant à Central Park où se situe la ligne d’arrivée, 42km et 195m plus loin. Sans la Parisienne, jamais je n’aurais osé… Cette course m’a donné la confiance qui me manquait et rien que pour ça, c’est un bonheur de revenir la courir, pour accompagner des débutantes, pour les voir vivre la même chose que moi, ressentir leurs émotions que je connais si bien.
C’est avec une grande fierté que j’ai accepté de vous accompagner pour ces quelques mois qui précèderont l’édition 2018 de La Parisienne, en vous prodiguant des conseils tout au long des newsletters (Inscription ICI) que vous recevrez mensuellement. Je serai même là via la page Facebook (Rejoignez la communauté ICI) pour répondre directement à vos questions lors de Facebook live dont nous vous communiquerons rapidement les dates. A toutes celles qui doutent encore aujourd’hui, dites-vous bien que si une nulle en sport comme moi a réussi à finir le marathon de New York sur ses deux pieds, vous allez finir les 7km de La Parisienne… En tout cas je vais tout faire pour vous y aider, vous encourager et évidemment courir avec vous !
Cécile Bertin
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